· 

Gérer au mieux les crises de nos enfants

 

Il est parfois difficile de comprendre les réactions de nos enfants, de trouver la cause de leurs émotions si intenses ou encore de réagir de façon adaptée lors d’une « crise » ou « tempête émotionnelle » comme j’aime les appeler.

Nous allons aborder 5 astuces qui vont vous aider à mieux réagir face aux crises de vos enfants. Pour les apaiser, nous apaiser nous-mêmes et retrouver un climat serein à la maison.  En effet, nous réagissons trop souvent en mode « pilote automatique » sans trop nous poser de question. Mais est ce que cela nous correspond à nous et à nos valeurs ? Est-ce bon pour notre enfant ?

Je vous livre 5 conseils pour ne plus appréhender ces fameuses tempêtes émotionnelles, et les traverser en toute bienveillance.

 

1- Remettre en cause ce que tu sais sur l’éducation

 

On reproduit souvent l’éducation traditionnelle que l’on a reçue et que l’on voit majoritairement à savoir une forme d’autoritarisme, où l’on considère que l’adulte est supérieur à l’enfant et que l’enfant doit se soumettre à l’autorité parentale.

Essayons au contraire d’être dans une relation égalitaire avec nos enfants, où l’on recherche des solutions ensemble à une problématique et où la coopération et l’avis de l’enfant sont sollicités. Prendre de la distance peut donc être nécessaire pour observer les attitudes que l’on a face aux comportements de nos enfants.

On apprend beaucoup à observer l’enfant sur ses besoins, ses difficultés ou son état émotionnel, mais on apprend aussi beaucoup sur nos propres difficultés, nos émotions, ce que cela déclenche sur nous, et nos sentiments enfouis.

 

 2- Les cris, les punitions … n’apprennent rien à notre enfant

 

La violence engendre la violence. Il faut savoir que le message que l’on véhicule par les cris, les menaces, les chantages… est notre propre impuissance, notre perte de contrôle, notre colère à nous, et cela est particulièrement inefficace sur le long terme. Le cerveau de l’enfant est immature et ne lui permet pas de faire le lien de cause à effet entre son attitude et notre réaction impulsive. De même, cette immaturité est justement la cause de ses crises car le cerveau n’est pas capable encore de gérer cette situation (frustration, jalousie, colère, peur…) avant 3 à 4 ans et ne connait pas encore d’autre manière de réagir.

Si nous réagissons de manière impulsive également, cela rajoute encore plus de stress au cerveau de notre enfant et n’améliore donc pas la situation. De plus cette interaction négative nuit à la relation parent/enfant. L’enfant se rappellera alors des émotions négatives qu’il a ressenties plutôt que de la raison de la colère de ses parents ou de l’attitude à éviter.

En étant bienveillant et calme en cas de crise de notre enfant, on lui permet au contraire de comprendre que l’on peut s’exprimer autrement que par l’agressivité ou les cris. Cela le conforte également dans la confiance qu’il a envers ses parents qui lui permettent de s’exprimer librement.

 

 

3- Apprendre à son enfant à gérer ses émotions

 

Pour cela, il faut d’abord l’aider à les connaitre et à les comprendre. Souvent les émotions effrayent l’enfant qui ne comprend pas ce qui se passe à l’intérieur de lui. Il est essentiel d’apprendre à accepter ses émotions, d’accepter de les vivre pour s’accepter soi-même tel que l’on est (cela est valable pour nous les adultes ;-)).

Face à une émotion forte de notre enfant, on peut lui nommer l’émotion, ce qu’il traverse (« je te vois en colère contre moi… », « tu as dû avoir peur car…. », « je te sens triste d’avoir… »…)

Il est important aussi de nommer nospropres émotions, de lui parler de nos ressentis et que cela est normal d’être traversé par différentes émotions, elles font parties de la vie.

 

4- Agir au lieu de Réagir

 

Combien de crises pourraient être évitées si on les anticipait ? Il faut donc repérer les signes annonciateurs d’une crise chez notre enfant : agacement inhabituel, pleures inexpliqués, gestes brusques, excitation… A ce moment là, il va falloir enquêter :

Est-ce que ses besoins primaires sont remplis (faim, soif, fatigue, mouvement…)

Est-ce que son réservoir affectif est rempli ? A-t-il eu suffisamment d’attention et de moment de qualité avec ses parents ? Parfois un gros câlin ou une histoire peuvent désamorcer la tension.

Est-ce qu’un événement particulier aurait été mal vécu et non verbalisé (problème à l’école, sur stimulation, peur, jalousie…)

 

5- Une crise = une opportunité d’apprentissage

 

Les tempêtes émotionnelles font parties du développement de l’enfant, lui permettent de grandir et d’affiner ses perceptions.

En prenant le recul nécessaire, on peut se dire que la crise nous permet d’enseigner quelque chose à son enfant, de transmettre un peu de nos valeurs. Quand notre enfant a un comportement inapproprié, se dire que là, il a besoin de nous, de nos explications, qu’on l’éclaire sur la situation et qu’on lui apprenne à réagir au mieux est extrêmement puissant mentalement pour agir de façon bienveillante et raisonnée.

 

L’enfant a besoin d’apprendre le self-control, le partage, la patience, le respect… Ce ne sont pas des valeurs innées et son principale modèle et « maître » c’est nous ! Alors soyons de bons modèles pour faire de notre enfant un futur adulte bienveillant, confiant et empathique.

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Joe (lundi, 17 septembre 2018 22:15)

    Merci énormément